Face aux accusations d'abus sexuels sur mineurs qui pèsent sur l'actuel président de la Fédération Haïtienne de Football (FHF ), Yves Jean-Bart, SOFA et Kay Fanm dans une note publiée le 01 mai dernier ont réclamé aux autorités haïtiennes la mise en mouvement de l'action publique contre celui-ci.
Le 30 avril écoulé le quotidien anglais The Guardian a publié dans ses colonnes un article qui présume l'implication du président de la FHF dans des activités contraires à ses attributions. Cet événement suscite beaucoup de colère et de sympathie chez le public. SOFA et Kay Fanm, deux organisations locales de défense des droits des femmes, à travers une note de presse ont exprimé leurs indignations. Le 03 avril 1986, les femmes avaient investi les rues pour réclamer leur participation dans la construction de la Nation. 30 ans plus tard, le slogan "Fanm yo bezwen travay, yo pa bezwen randevou" reste encore un sujet d'actualité, ont indiqué ces organisations.
A côté de l'article du quotidien anglais, une vidéo en circulation sur les réseaux sociaux montrant clairement l'instrumentalisation du corps des fillettes au sein de la FHF qui s'exposent sans aucune protection de l'Etat, à des prédateurs sexuels qui profitent de leur pouvoir pour satisfaire leur mauvais penchant, a renchéri la note. Selon ces organismes, le comportement du président Jean-Bart dans cette vidéo où il touche devant les caméras de la presse une de nos petites Grenadières prouve qu'il n'existe aucun code de conduite ni de principe de protection régissant les relations entre les pensionnaires de cette institution et ses supérieurs hiérarchiques .
Devant les exactions du président de la Fédération Haïtienne de Football (FHF) qui vole non seulement le rêve, le talent et l'innocence de ces fillettes, la SOFA et Kay Fanm ont exhorté l'Etat à prendre ses responsablités. En ce sens, elles lui ont demandé de retirer Yves Jean-Bart à la tête de la FHF sans aucun délai. De plus, elles ont exigé de diligenter, par le biais du Ministère de la Justice, une enquête nationale indépendante avec l'aide des membres de la société civile. SOFA et Kay Fanm ont encouragé les institutions compétentes à jouer leur rôle dans ce dossier et ont demandé aux victimes, parents et témoins de porter plainte par devant la justice contre les présumés coupables. Elles ont réclamé également une protection pour les autres joueuses actuellement en formation au ranch de la Croix des-Bouquets jusqu'à la fin de l'épidémie du Coronavirus. Et après, l'Etat droit apposer des scellés sur cet espace, ont-elles indiqué.
Par, Marc Wisly HILAIRE
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