PubGazetteHaiti202005

La délégation kenyane quitte Haïti en avance alors que la mission internationale est retardée

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Une équipe avancée de policiers kenyans, qui évaluait la préparation avant le déploiement d'une force multinationale pour réprimer la violence en Haïti, rentre chez elle après que le déploiement prévu a été retardé en raison de problèmes logistiques, selon les informations relayées ce samedi par le journal américain Associated Press.

L'équipe doit revenir d'Haïti lundi après avoir recommandé un report du déploiement, qui a ensuite été annoncé par le président. Un haut responsable kenyan, qui a souhaité rester anonyme car il n'est pas le porte-parole officiel, a déclaré que les bases sont encore en construction et que des ressources cruciales, y compris des véhicules, sont nécessaires avant que le déploiement des 200 premiers policiers kenyans puisse avoir lieu.

Le déploiement devait commencer cette semaine, mais le président William Ruto a annoncé qu'il serait retardé de trois semaines. La base d'opération de la police est environ à 70% terminée et il est nécessaire d'avoir des entrepôts sécurisés pour l'armurerie, selon le haut responsable qui faisait partie de l'équipe avancée.

Les responsables sont arrivés en Haïti mardi, ont rencontré la PNH  jeudi et le conseil présidentiel de transition vendredi. Le président américain Joe Biden a exprimé jeudi sa profonde gratitude à Ruto, qui était en visite d'État, pour le déploiement visant à aider à réprimer la violence des gangs en Haïti.

Les États-Unis ont accepté de contribuer 300 millions de dollars à une force multinationale qui comprendra 1 000 policiers kenyans et d'autres venant de la Jamaïque, des Bahamas, d'Antigua-et-Barbuda et d'autres pays. Haïti endure la pauvreté, l'instabilité politique et les catastrophes naturelles depuis des décennies. 

L'intervention internationale en Haïti a une histoire complexe. Une mission de stabilisation approuvée par l'ONU en Haïti, qui a commencé en juin 2004, a été entachée par un scandale d'abus sexuels et l'introduction du choléra, qui a tué près de 10 000 personnes. La mission a pris fin en octobre 2017.

 

 

Avec Associated Press

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