Depuis lundi 15 mars, les résidents de l’hôpital universitaire Justinien au Cap-Haïtien ont déposé leur blouse et sont entrés en grève illimitée pour exiger de meilleures conditions de travail.
Ils sont plus de 59 résidents à se révolter contre l'insalubrité de l'hôpital, l'absence d'un cadre adéquat au niveau de cet hôpital universitaire.
Le Dr Chovel Alcy, résident 3 en orthopédie, crache son mécontentement au journal Première occasion.
"Nous avons adressé des correspondances au Conseil d'administration qui ne fait pas cas de nous", s'indigne le médecin avant d'égrener la liste des revendications, les unes plus préoccupantes que d'autres.
Les patients se soulagent dans des sachets
"La salle d'opération est dépourvue de climatiseurs. Ce qui fait que les médecins transpirent au moment d'opérer un patient. La toiture, au niveau de la salle opératoire, n'est pas à l'abri des eaux de pluie. Les patients se soulagent dans des sachets - aucun bloc sanitaire au niveau de l'hôpital", raconte le résident 3 en orthopédie, dénonçant le fait que des médecins utilisent les flash de téléphone pour opérer en raison du black out.
La salle d’opération, espace le plus sale de l’hôpital
Le Dr Chovel Alcy évoque par ailleurs leur calvaire afin de de garder en vie les enfants prématurés en raison de panne d'électricité pour rendre fonctionnel les couveuses du service de pédiatrie.
Pour couronner le tout, le médecin critique le fait que la salle de l'opération n'est pas stérilisée et est l'espace le plus sale de l'hôpital.
Face aux problèmes relatifs à l’électricité, à l’insalubrité et au dysfonctionnement du bloc opératoire, ces résidents disent maintenir leur grève jusqu'à ce que leurs revendications soient prises en compte.
Par Michel Césaire
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