PubGazetteHaiti202005

Installation du CEP sans prestation de serment : Jovenel Moïse fonctionne dans l'inconstitutionnalité, selon le collectif 4 décembre qui lance un cri d'alarme

Jean Robert Arguant

Dans un communiqué de presse publié le mercredi 23 septembre 2020, le collectif du 4 décembre a lancé un cri d'alarme face aux agissements du Président de la République Jovenel Moïse ayant installé un Conseil Électoral Provisoire (CEP) sans que ce dernier ait prêté serment par devant la Cour de Cassation comme le veut la constitution de 1987.

Dans ce communiqué, le collectif du 4 décembre fait remarquer qu'en dépit de la situation lamentable du pays, caractérisée par l'insécurité, l'impunité, la prolifération des gangs armés, entre autres, le pouvoir Exécutif actuel veut se lancer tête baissée vers l’organisation d’élections et semble être influencé par certains dirigeants de pays étrangers et d’organisations généralement décriées, et expose conséquemment toute la société à une triste et lugubre aventure.

«Le Collectif 4 Décembre, porte-voix de ses nombreuses organisations adhérentes ainsi que de la Société Civile Citoyenne saine, dénonce tant l’ingérence pour le moins inacceptable et indécente des représentants de ces pays qui ne pensent qu’à leurs intérêts propres, que l’acceptation et la soumission inouïe à leur volonté par le Président de la République qui oublie que nous sommes un État souverain » , a écrit le Coordonnateur Général du collectif 4 décembre, Jean Robert Argant.

«Dans le cadre de cette avancée, le président de la république, S.E.M. Jovenel Moïse a, par arrêté, créé un certain Conseil Électoral auquel il aurait donné la responsabilité de réaliser des élections et même de changer la Constitution, loi-mère de notre pays. De l’inédit ! Nous nous enfonçons dans l’illégalité monstrueuse, abjecte. L’avenir d’Haïti est totalement hypothéqué », a-t-il poursuivi.

Aussi, soulignons qu'en dépit du refus de la Cour de Cassation de permettre à ces individus de prêter serment selon le vœu de la loi, le président de la République a choisi délibérément de violer la Constitution en 
procédant à l’installation de ces membres désignés, faisant d’eux des usurpateurs de fonction. Selon le collectif du 4 décembre, sont entachés d’illégalité et d’inconstitutionnalité tous les actes et décisions qu’ils auraient à prendre subséquemment.

Fort de tout ce qui précède, Le Collectif 4 Décembre dit prendre acte que le Président fonctionne définitivement dans l’inconstitutionnalité et lance donc ce cri d’alarme. 

Parallèlement, le Collectif rappelle que le rétablissement de la SÉCURITÉ et de la CONFIANCE est un préalable pour toute tenue d’élections.

 

 

 

Par Kervens Adam PAUL

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