PubGazetteHaiti202005

Massacre à La Saline:- L' ONU dénonce l'impunité dont jouissent les auteurs du crime et l'innaction des autorités

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Port-au-Prince, le Jeudi 18 Juillet 2019
(www.gazettehaiti.com)


L'Organisation des Nations-Unies a rendu public, hier mercredi, le dernier rapport du Secrétaire général adressé au Conseil de sécurité sur la situation en Haïti.

Dans ce document d’une trentaine de pages, Antonio Guterres se dit alarmé par les constatations qui ressortent du rapport sur les allégations de violations des droits de l’homme et d’atteintes à ces droits survenues à la Saline et par l’impunité qui continue de prévaloir en ce qui concerne les violations graves des droits fondamentaux de la personne. Pour lui, l’implication de deux agents de la police et d’un représentant de l’État dans les actes de violences extrêmes perpétrées à la Saline et à la tuerie de Grande Ravine est une parfaite illustration du cercle vicieux de l’impunité, d’autant plus qu’à ce jour, aucune procédure judiciaire n’a été engagée concernant la tuerie de Grande Ravine.

D’un autre coté, Antonio Guterres a salué le travail de la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif sur l’utilisation des fonds Petrocaribe mais regrette que très peu d’actions ont été posées pour traduire les présumés dilapidateurs en justice et récupérer les fonds détournés. 


Concernant la situation politique, le Secrétaire Général de l'ONU Antonio Guterres déplore que la prolongation des négociations en vue de la mise en place d’un nouveau gouvernement ait paralysé l’administration publique et empêché l’adoption de textes essentiels notamment le budget de la République. Parallèlement, Antonio Guterres déplore que la situation économique en Haïti continue de se dégrader, favorisant ainsi les conditions d’une situation potentiellement explosive.

Il exhorte, en ce sens, toutes les parties prenantes de la crise haïtienne à surmonter leurs différences afin de permettre la mise en place d’un gouvernement qui soit à même de se concentrer sur des réformes structurelles et d’améliorer les conditions de vie de la population. Parce que, selon lui, seul un véritable dialogue national approfondi et sans exclusive, peut sortir le pays de la crise. Le patron de l’ONU juge également essentiel que la situation au Parlement retourne à la normale afin de favoriser la reprise des activités.

Le secrétaire général de l’ONU dit également constater que le pays est toujours en proie à l’instabilité politique, ce qui aggrave davantage la dégradation de la situation économique et les conditions de sécurité dans le pays. Le nombre de personnes touchées par l’insécurité alimentaire entre mars et juin 2019 est estimé à environ 2,6 millions, dont 2 millions en situation de crise (phase 3) et 571 000 en situation d’urgence (phase 4), selon le rapport.

 

DC

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