PubGazetteHaiti202005

Réouverture des classes sur fond de protestations des enseignants 

Manif devant le MEFP

A l’initiative de plusieurs syndicats d’enseignants, quelques dizaines d’enseignants et d’enseignantes ont pris part hier lundi, à un sit-in devant l’annexe du ministère de l’éducation nationale, à Nazon. Ils entendaient continuer d’exiger non seulement de meilleures conditions de travail et un ajustement salarial, mais aussi une reprise des activités scolaires en bonne et dûe forme. Un sit-in qui a été émaillé de violence.-

Ils étaient seulement quelques dizaines de professeurs venus majoritairement des écoles publiques du pays, à avoir participé dans ce sit-in. Munis d'un truck Sound, les protestataires ont créé de l'ambiance et bloqué pendant plusieurs heures la circulation à Nazon. Ils n’ont pas mâché leurs mots pour dénoncer ce qu’ils appellent l’incompétence du ministre de l’éducation nationale à reformer le système éducatif haïtien.   


En plus de meilleures conditions de travail et un ajustement salarial, les enseignants et enseignantes entendaient aussi dénoncer la décision des autorités  éducatives d’ordonner la reprise des activités scolaires en plein Covid-19, alors que certaines écoles du pays ne disposent même pas d’un bloc sanitaire.

Le sit-in se déroulait pacifiquement jusqu'à ce que, soudainement, certains des protestataires ont tenté de forcer la barrière  de l’annexe du ministère de l’éducation nationale. Les agents de sécurité de l'institution les en ont empêché . Ces derniers ont tiré en l’air, pour disperser la foule. Ce qui a provoqué une vive panique dans la zone.

Les agents du CIMO qui se sont dépêchés sur les lieux, quelques minutes après, ont pris le contrôle de la situation, facilitant en ce sens la reprise de la circulation à Nazon, paralysée pendant environ 3 heures d’horloge.

Des enseignants et directeurs d'écoles ont également manifesté dans plusieurs villes de province. C'est le cas notamment de dizaines de directeurs d’écoles et d’enseignants des secteurs privé et public qui ont manifesté ce lundi dans les rues d’Anse-à-Galets en vue de demander à l’État de faire droit à leurs revendications. Les protestataires ont fermé les portes de certaines institutions publiques dans la commune dont la DGI, l’ONI, le bureau du district scolaire et le Lycée national d’Anse-à-Galets.

Des enseignants des écoles publiques et privées de Petit-Goâve étaient également dans les rues. Cette manifestation qui a paralysé la reprise des activités scolaires dans la cité de Faustin Soulouque a été dispersée par la police à coups de gaz lacrymogène.

Manifestation d’enseignants également ce lundi dans la ville des Cayes pour exiger de meilleures conditions de travail. Les protestataires disent en avoir marre d’être traités en parents pauvres alors qu’ils sont le moteur de l’éducation.

 

 

Par Diego O. Charles

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