PubGazetteHaiti202005

Covid-19- Augmentation des prix des produits de première nécessité pour la période allant de février à mars, selon le CNSA

Coord nationale Sécurité Alimentaire

 

 

Les prix des produits de première nécessité ont augmenté de 4%, rien que pour la période allant de février à mars, selon le dernier bulletin trimestriel de la coordination nationale de la sécurité alimentaire, CNSA. L’augmentation en rythme annuel s’élève à 25%, selon le coordonnateur national de l’institution, Harmel Cazeau. L’insécurité alimentaire a, elle aussi, considérablement augmenté, informe M. Cazeau.

A coté de la détérioration du taux de change, cette hausse de 4% en glissement mensuel du prix des produits de première nécessité s’explique principalement par la situation due au COVID-19 dans le pays, selon le Coordonnateur national de la CNSA, Harmel Cazeau. M. Cazeau rappelle que le panier de la ménagère est composé du riz, de la farine de blé, du maïs, des haricots, du sucre et de l’huile végétale. Les produits les plus consommés par les couches les plus pauvres du pays. En raison de cette hausse de 4% en glissement mensuel et 25% annuellement, 11 mille gourdes sont donc nécessaires actuellement pour un ménage de 5 personnes pour se procurer les produits de base, toujours la CNSA, dans un contexte où plus de 60% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté.

 

« Le coût nominal moyen du panier alimentaire, en mars 2020 se situe autour de 1,960 gourdes par personne par mois soit 9,800 gourdes pour une famille de 5 personnes contre 1,880 gourdes en Février 2020 et 1,563 gourdes en mars 2019 soit une hausse de 25 % en rythme annuel et une augmentation de 4 % en rythme mensuel », peut-on lire dans le bulletin publié, cette semaine. Le principal facteur qui détermine le coût du panier alimentaire est le prix des céréales qui représentent environ deux tiers de l’énergie consommée par jour par les plus démunies. Le bulletin précise qu’en rythme annuel, la hausse de la valeur du panier au cours du mois de mars 2020 résulte de la hausse des prix du riz (+34 %), du pois(+39 %), du sucre et de l’huile végétale (28%).

 

Les marchés de Port-de-Paix, de Jérémie, des Cayes, de Jacmel, de Ouanaminthe et de Port-au-Prince sont les plus touchés par cette hausse. Elle consiste principalement en l’augmentation des prix du riz, du haricot, de l’huile végétale et du sucre, selon Harmel Cazeau. Le prix du riz a surtout augmenté sur les marchés de Jérémie (55%), des Cayes(54%), des Gonaïves(45 %) et de Port-de- Paix (35 %). Celui du haricot sur les marchés des Cayes (66%), de la Croix-des-bossales (58%), de Hinche (54%) et des Gonaives (51%), Mars 2020 4 Celui de la farine de blé sur les marchés de Gonaïves (33 %), Port-de-Paix (33 %), de Port au Prince (23%) et de Ouanaminthe (14%). Et celui du sucre sur les marchés Port-de-Paix (67%), de Ouanaminthe, Jacmel (50 %), de Hinche (45%), des Gonaïves (33%), de Jérémie (24%), et de Fonds des Nègres (20%).

 

Cette situation risque de provoquer une augmentation significative du nombre de personnes en insécurité alimentaire, prévoit M. Cazeau. En effet, depuis octobre 2019, la CNSA prévoyait que 4.1 millions de personnes seraient en situation d’insécurité alimentaire au 30 juin 2020. Ce chiffre, justement, ne prenait pas en compte le COVID-19. A l’heure actuelle, la CNSA table déjà sur environ 900 mille personnes supplémentaires. Harmel Cazeau recommande donc des actions urgentes en faveur de ces personnes afin qu’elles puissent satisfaire leurs besoins essentiels. Dans le contexte de la crise du COVID-19, où la tendance est à la fermeture des frontières, il serait pertinent de profiter de cette occasion pour investir massivement dans le secteur agricole, estime la CNSA.

 

 

 

Par, D.O.C

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