Dans un message sur les réseaux sociaux ce vendredi 22 mars 2024, l'ex-chef rebelle, Guy Philippe, s’est prononcé avec fracas sur la décision de Jean Charles Moïse d'intégrer le Conseil Présidentiel, malgré les précédentes réserves du leader de Pitit Dessalines vis-à-vis de cette initiative. Guy Philippe dénonce des « bluffeurs » et des « agents doubles qui prétendent aimer Haïti. »
Au cœur de ses déclarations, l’ex commissaire de police a réfuté tout engagement avec Jean Charles Moïse concernant les démarches de la Caricom pour compléter le Conseil Présidentiel, soulignant qu'une telle discussion n'avait jamais eu lieu.
De plus, il a partagé des informations reçues de Rod Joseph, un Haïtiano-américain, présenté comme un vétéran de l’armée américaine très actif sur les réseaux sociaux, selon lesquelles la Russie aurait conditionné son aide à Haïti à l'adhésion des acteurs à la solution proposée par la Caricom.
« Il m’a dit que la Russie nous a demandé de s’adhérer à la proposition de la Caricom ou elle va nous imposer avec les États-Unis et ses alliés un embargo », rapporte Guy Philippe qui refuse d’accepter « l’ingérence de pays étrangers ».
Guy Philippe a également dénoncé un prétendu message du ministre russe des Affaires étrangères, qualifiant cette tentative de « supercherie ». Il dit avoir contacté ses anciens camarades de l'Amérique latine qui ont affirmé que ce message était faux.
En ce qui concerne la formule proposée par la Caricom, Guy Philippe a maintenu son opposition ferme, la qualifiant de « mascarade » et rejetant tout soutien à cette initiative. Il a critiqué ceux qui tentent de boycotter la lutte du peuple haïtien et a appelé à la mobilisation pour défendre les intérêts du pays.
Par ailleurs, dans son message, Guy Philippe a lancé une mise en garde contre la présence d'« agents doubles prétendant défendre les intérêts d'Haïti », soulignant que de nombreuses personnes ne font que poursuivre leurs propres intérêts au détriment du pays faisant sans doute allusion à son désormais ancien allié Jean Charles Moïse et Rod Joseph.
Dans une interview avec Gazette Haïti, Moïse avait expliqué les pressions extérieures qui auraient influencé sa décision de rejoindre le conseil présidentiel. « J’aurais pu perdre mes alliés », avait soutenu le leader de Pitit Dessalines, sans citer de noms. Il avait affirmé que ces pays en question avait insisté pour que Pitit Dessalines soit représenté à ladite structure de transition.
Pour répondre aux critiques dont il fait l’objet par rapport à ce revirement, Moïse soutient qu’il s’agit d’« une réponse pragmatique aux circonstances actuelles. »
Par: Daniel Zéphyr
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