Lors d’une conférence de presse ce vendredi 2 février 2024, le leader de Pitit Desalin Jean Charles Moïse a annoncé la couleur à Port-au-Prince le dimanche 4 février 2024, date retenue pour une mobilisation pour forcer le départ de Ariel Henry. L’ex sénateur de la république demande à la population de « mettre le feu au partout au dans le pays » au cas où Ariel Henry resterait au pouvoir.
Ce dimanche 4 février est la date prévue par Jean Charles Moïse pour la grande mobilisation à Port-au-Prince. En conférence de presse, le leader du parti Pitit Desalin a appelé tous les citoyens à gagner les rues pour exiger le départ du Premier ministre Ariel Henry.
Il s’agit d’une série de mobilisations dont le coup d’envoi sera donné le 4 février. Les 5, 6 et 7, les citoyens sont appelés à prendre les rues pour encore exiger la démission de Ariel Henry. Ces mobilisations auront comme point d’arrivée, la résidence officielle du Premier ministre à Musseau.
Les manifestants partiront du centre-ville pour atteindre Lalue, passant par Christ-Roi pour atteindre à Kafou Rezistans, lieu habituel des mobilisations. Après, les manifestations vont longer l’autoroute de Delmas pour rencontrer les manifestants de Pétion-Ville avant d’atteindre Musseau où se situe la résidence du premier ministre. « Nous allons frapper les portes de la résidence », prévient Jean Charles Moïse.
« Munissez vous de bouteilles d’eau et de bois. Nous allons monter des barricades devant les résidences des ministres et des personnalités responsables des banques commerciales », exhorte l’ancien candidat à la présidence souvent présenté comme un allié de Ariel Henry.
Et si Ariel Henry ne part pas?
Lors de cette conférence de presse, Jean Charles Moïse a enchaîné les propos incendiaires après ses déclarations tenues au Cap-Haïtien il y a quelques jours. Au cas où Ariel Henry ne se résoudrait pas à quitter le pouvoir, Il appelle à « mettre le feu partout ». « S’il ne veut pas quitter le pays, mettez le feu partout. Faites tout ce que vous voulez pour libérez le pays », demande-t-il.
Jean Charles Moïse dit par ailleurs avoir discuté avec plusieurs membres de l’opposition qui demandent le départ de Ariel Henry pour une résolution qui doit être annoncée samedi. Dans cette démarche, il n’a pas exclu l’ancien chef rebelle Guy Philippe. « Cette mobilisation est le moment de réunir tous ceux qui sont contre Ariel Henry », dit-il.
L’ex maire de Milot a appelé les policiers et les dirigeants de la Brigade de Sécurité des Aires Protégées (BSAP) à se mobiliser également contre le pouvoir en place. La population est appelée à « chasser » Ariel Henry.
« 4 février, c’est la date du début du chambardement dans le pays », lance-t-il.
Il y a quelques jours, au Cap-Haïtien, Jean Charles Moïse a réuni la grande foule. A la tête de la manifestation, il avait appelé ses partisans à « détruire le pays » pour pousser Ariel Henry à donner sa démission:
« Je demande aux gens de detruire le pays pour forcer Ariel Henry à quitter le pouvoir, je les aiderai à le reconstruire ».
Des déclarations jugées « irresponsables » sur les réseaux sociaux.
Par: Daniel Zéphyr
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